mardi 28 octobre 2014

DEUX CHIENS DU RAIGUER


Il y a très longtemps, quand même les pierres parlaient comme les hommes parlent aujourd'hui, deux chiens se sont rencontrés par hasard. C'étaient deux superbes animaux athlétiques et puissants, deux dogues vraiment dangereux dont on aurait eu du mal à discerner (pu affirmer) qui était le plus fort.

L'un d'eux serrait entre (parmi) ses dents un beau morceau de viande que, peut-être, son maître lui avait donné comme récompense grâce à son bon travail ou, peut- être, c'était le chien qui avait volé le morceau de viande qu'il pressait toujours de toutes ses forces tandis qu'il cherchait un coin écarté où dévorer sa prise (conquête). C'est alors que les deux chiens se sont vus.

Le deuxième chien a ap(p)erçu le morceau de viande et, comme (qu')il avait très (beaucoup de) faim car il y avait deux ou trois jours qu'il n'avait rien mangé, il a songé à s'approprier de la nourriture que l'autre possédait. Celui-ci s'en est rendu compte (de cela) et tous les deux ont mesuré leurs possibilités de réussite en cas d'une éventuelle bagarre. Les deux chiens ayant compris qu'une querelle entre eux serait terrible même pour le vainqueur, tellement leurs forces (pareilles) semblaient  égales, ils se sont un peu relaxés.

Tout de suite après, le chien qui n'avait rien dans la bouche s'est approché de (à) son congénère et lui a dit:
       - Bonjour Monsieur le chien! Puisque je ne vous ai jamais vu, je voudrais savoir quel est votre village.
       - Mancor. - le chien a naïvement répondu en ouvrant la bouche. Par conséquent, le morceau de viande est tombé par terre.

  En un clin d'oeil, le chien affamé a ramassé le butin et l'a fortement pris entre ses puissantes mâchoires. Le chien de  Mancor, celui qui avait perdu la tranche de viande (chair), ne sach(v)ant guère comment réagir, a essayé de se reprendre en disant : 
       - Et vous, Monsieur le chien, d'où venez-vous?
       - D'Incaagrr!.- Mais, tandis qu'il disait cela, il ne lâchait point le morceau de viande et le serrait encore plus fort.

En fin de compte, le chien qui semblait le légitime proprietaire a dû partir, la queue entre les pattes.

Et depuis ce jour-là, les gens du Raiguer qui ne sommes pas d'Inca nous nous méfions de ceux qui sont de la capitale de la région (comarque).

I qui no ho cregui que ho vagi a cercar.

Très bien Toni, production très élaborée.

16/20

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